Disjoncteur différentiel

Le disjoncteur différentiel combine deux fonctions fondamentales : la protection des personnes contre les fuites de courant et la protection des circuits contre les surcharges et courts-circuits. Il s’intègre directement dans le tableau électrique, au cœur de toute installation résidentielle, tertiaire ou industrielle. Cet équipement est indispensable pour assurer la sécurité électrique.

Pour quels usages et quels utilisateurs ?

Les électriciens, installateurs spécialisés et techniciens de maintenance emploient le disjoncteur différentiel dans tous types de configurations : logements neufs, rénovations, locaux professionnels ou bâtiments collectifs. Il garantit la conformité des installations aux normes actuelles (NF C 15-100).

Les particuliers y ont aussi recours dans leurs tableaux électriques domestiques, notamment pour sécuriser les circuits de prises, d’éclairage, d’électroménager ou de chauffage. Sa présence renforce la protection globale du foyer, en évitant les risques d’électrocution ou d’incendie liés aux défauts d’isolement.

Modèles et caractéristiques techniques

Le choix d’un disjoncteur différentiel dépend du niveau de protection recherché, du type de circuit à sécuriser et du contexte d’installation. Pour les logements, le modèle 30mA reste la référence. Il détecte les fuites de courant susceptibles de mettre en danger les personnes. Certains modèles plus sensibles, comme le disjoncteur différentiel 30mA 40A, s’installent sur les lignes alimentant des appareils puissants, comme les lave-linge ou plaques de cuisson.

Pour les environnements industriels ou les installations spécifiques, le disjoncteur différentiel 300mA offre une protection adaptée contre les risques d’incendie. Le triphasé, quant à lui, s’emploie dans les ateliers, les locaux professionnels ou les réseaux électriques alimentés en triphasé.

Il existe plusieurs types :

• Type AC, pour les circuits standards à courant alternatif

• Type A, recommandé pour les appareils électroniques et les équipements sensibles

Et plusieurs courbes de déclenchement :

• Courbe C, pour les circuits classiques comme l’éclairage ou les prises

• Courbe D, réservée aux circuits avec fort appel de courant, tels que les moteurs ou machines-outils

Ce choix conditionne l’efficacité de la protection et sa bonne intégration dans le tableau électrique.

Quel est le prix d’un disjoncteur différentiel ?

Les tarifs varient selon le calibre, la sensibilité, la courbe et la marque :

• Entrée de gamme : à partir de 45 €

• Modèles spécialisés ou industriels : jusqu’à 320 €

Ce coût reste mesuré par rapport au niveau de sécurité apporté, que ce soit dans un usage domestique ou professionnel.

Quelle est la durée de vie d’un disjoncteur différentiel ?

La durée de vie moyenne d’un disjoncteur différentiel atteint 15 à 20 ans, voire plus dans un environnement stable. Les cycles de déclenchement, les variations de température et l’humidité peuvent impacter sa longévité. Un test régulier via le bouton « Test » permet de vérifier son bon fonctionnement.

Quelle est la différence entre un interrupteur différentiel et un disjoncteur différentiel ?

L’interrupteur différentiel protège uniquement contre les fuites de courant (défauts d’isolement). Il ne coupe pas en cas de surcharge ou court-circuit. Le disjoncteur différentiel, lui, combine cette fonction de détection de fuite à celle d’un disjoncteur classique, en interrompant le courant en cas de problème sur le circuit.

Quelle est la différence entre un disjoncteur différentiel et un disjoncteur normal ?

Un disjoncteur normal protège contre les surintensités (surcharge ou court-circuit) mais ne détecte pas les défauts d’isolement. Le disjoncteur différentiel, en plus de cette fonction, protège les personnes en détectant toute différence d’intensité entre phase et neutre, signe d’une fuite vers la terre.

Est-il obligatoire de mettre un disjoncteur différentiel ?

Oui, dans de nombreux cas. La norme NF C 15-100 impose la présence d’une protection différentielle 30 mA sur tous les circuits sensibles dans les logements (prises, salle de bains, électroménager, chauffage). Il peut s’agir d’un interrupteur différentiel associé à des disjoncteurs divisionnaires, ou d’un disjoncteur différentiel combiné.